Construction de l'église de Saint-Rirand -1887-1888

plans dressés par Monsieur Pazskowicz


1887 & 1888 - articles de presse relatifs à la nouvelle église

Journal de Roanne du 3 mars 1887 - Reconstruction de l’église de Saint-Rirand.

Nous apprenons que, dimanche 3 avril, à onze heures et demie du matin, aura lieu, en la mairie de Saint-Rirand, l’adjudication par voie de soumissions cachetées, des travaux pour la reconstruction de l’église de cette commune.


Le montant de ces travaux est évalué à 20.918 francs.


Un architecte de Roanne, M. Paszkowicz, est chargé de la direction des travaux


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Journal de Roanne du 18 septembre 1887


Saint-Rirand. Mardi dernier, un manoeuvre occupé par M. Barbarin, entrepreneurs de travaux publics à la construction de l’église, dut déplacer un échafaudage pour le remonter, quand, par suite d’un faux mouvement, un des plateaux glissa et le manoeuvre fut précipité dans le vide d’une hauteur de 4 mètres environ.

Monsieur le curé, témoin de l’accident, prodigua immédiatement au malheureux ouvrier les soins les plus énergiques, et le manoeuvre en fut quitte pour la peur, quelques contusions et deux jours de repos.

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Journal de Roanne du 5 août 1888

Bénédiction de la nouvelle église de Saint-Rirand.

Dimanche prochain, 12 courant aura lieu la bénédiction de la nouvelle église de Saint-Rirand. Cette cérémonie sera faite part Mgr Déchelette, vicaire général et archidiacre de l’arrondissement de Roanne.

La petite mais très coquette église de Saint-Rirand n’était pas encore sortie de terre il y a un an, et la voilà complètement terminée jusque dans les moindres détails, sous l’intelligente direction de M. Paszkowicz. On peut en ce moment l’admirer avec ses trois magnifiques autels de marbre dus au ciseau de M. Bandiéra de Roanne, sa riche table de communion, ses stalles, sa sacristie ingénieusement meublée.

En un mot, on ne sait ce qu’on doit le plus admirer, du zèle pieux et actif de M. le curé, qui a su, en si peu de temps, offrir à sa paroisse une si belle église, ou la générosité des habitants de Saint-Rirand, qui a suffi à tous ces frais sans recourir à aucun secours étranger.

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Journal de Roanne du 30 août 1888

Saint-Rirand - Bénédiction de l’église - Dimanche, 19 août, a eu lieu la bénédiction de la petite mais très coquette église de Saint-Rirand, paroisse du canton de Saint-Haon le Châtel.

Cette fête de famille devait être présidée par Mgr Déchelette, vicaire général, et, de toutes parts, dans les chemins ombragés de cette riante campagne, on voyait s'élever des arcs de triomphe souhaitant bienvenue et bénédiction au représentant de Mgr l’archevêque de Lyon. Rien de plus charmant que de voir les nombreuses caravanes des bons et braves paysans des alentours arriver gaies et empressées aux sons harmonieux des cloches.

égliseDéjà la population tout entière est groupée, pieuse et attentive à la porte de l'église. Mgr Déchelette, accompagné de M. Breul, curé de Notre-Dame-des-Victoires de Roanne, de M. Dumas, curé archiprêtre de Feurs, et d'un nombreux clergé, procède à la bénédiction extérieure ; et une foule de jeunes enfants, habillés de blanc et portant des oriflammes, les accompagnent autour du cher édifice.

Après les touchantes prières de la liturgie en ces solennelles circonstances, le saint sacrifice de la messe commence, célébré par M. le curé de Feurs.

L'évangile terminé, M. le vicaire général, du haut de la chaire, adresse d'abord ses félicitations à M. le curé de Saint-Rirand, au conseil municipal, ainsi qu'à tous les paroissiens qui ont tenu à honneur de contribuer à la construction et à l'embellissement de cette église, félicitations d'ailleurs de part et d'autre bien méritées. Il rappelle, en effet, qu'il y a un an les fondations de la nouvelle église de Saint-Rirand étaient à peine creusées, et en ce moment on peut admirer un édifice, modeste sans doute, mais bien achevé et décoré, et muni de trois beaux autels de marbre. Il déclare hautement ce qu'il a fallu de zèle, de peines et de travaux à M. l'abbé Denis pour arriver à de si prompts et si beaux résultats.

Félicitations à l'intelligent architecte, M. Paszkowicz, qui a su donner à ce modeste monument un cachet charmant, et à l'habile entrepreneur, M. Barbarin, de Renaison, qui en a conduit les travaux avec goût et sagesse.

Puis, passant aux grands enseignements de la touchante cérémonie qui vient de s'accomplir, Mgr Déchelette développa, avec une véritable éloquence, tout en se tenant à la portée de son auditoire, le texte de la sainte Ecriture, "Hic est domus dei et porta coeli" ; c'est la maison de Dieu qui demande à tous le respect. C'est la maison paternelle par excellence, la maison aux véritables souvenirs, et elle demande notre amour ; c'est la porte du ciel, parce que c'est la maison de la prière. Le coeur du sympathique et savant orateur passe tout entier dans son auditoire, et le saint sacrifice continue au milieu d'une émotion générale.

La chorale de Saint-Germain-Lespinasse, dirigée par M. Verchère, exécute, avec beaucoup d'art, une messe en musique composée par son chef lui-même.

La cérémonie terminée, M. Denis, curé de Saint-Rirand, monte en chaire et remercie, en son nom et au nom de tous ses paroissiens M. le vicaire général d'avoir bIen voulu présider cette fête de famille. Puis il le prie de vouloIr bien transmettre à Mgr l’archevêque les sentiments d’amour et de respect du troupeau et du pasteur.

Cette belle journée s'est terminée par le chant des vêpres exécuté en faux bourdon par la chorale. Au départ de M. le vicaire général, une foule pressée entourait sa voiture pour lui adresser les derniers remerciements et les adieux. On ne savait qu'admirer le plus de l'esprit profondément chrétien des habitants de Saint-Rirand, ou de la bienveillance et de la condescendante bonté de Mgr Déchelette, dont la présence dans ce pays laissera un vif et profond souvenir.